Société

Tout ce qu’on ne vous a jamais dit sur le Prytanée Militaire de Bembèrèkè

Prestigieux établissement formant l’élite de la jeunesse béninoise, le prytanée, au-delà de ses composantes militaires est avant tout un haut lieu de savoir. Il existe de nombreuses idées reçues sur cet internat militaire qui ne sont que rarement justes. Voici neuf choses que vous ignorez peut-être sur le prytanée.

Une sélection en deux phases

Intégrer le prytanée ne relève pas uniquement de la seule performance lors des examens nationaux du Certificat d’Etudes Primaires (CEP). Une première sélection est effectuée au terme des résultats du CEP. Les écoliers qui ont obtenu les meilleures moyennes par département (20 ou 25 premiers), sont convoqués pour un concours d’entrée. A l’issue de ce test, seuls les trois premiers (par département donc) obtiennent le droit d’intégrer le prytanée. Vous pouvez donc être premier de votre département à l’examen national et échouer au test d’entrée.

Des promotions sous-régionales

En effet il existe, dans le cadre de la coopération sous-régionale entre le Bénin et certains pays amis du continent, des échanges d’enfants de troupe entre prytanées. Ainsi, le Bénin envoie chaque année de nouveaux prytanés se faire former à l’extérieur et dans le même temps en reçoit, en provenance du Togo, du Niger, du Burkina-Faso, du Tchad, de la République Centrafricaine etc.

Une moyenne mixte

L’enseignement au prytanée est composé de toutes les unités d’enseignements classiques propres à tout établissement du secondaire, mais également d’une série de matières militaires qui varient selon la classe. Les moyennes semestrielles et annuelles sont obtenues sur la base de toutes ces composantes. Autrement dit, sur la dizaine de matières habituelles, il faut compter parfois une vingtaine de matières militaires. Et toutes rentrent en ligne de compte pour le calcul de la moyenne de l’élève.\r\n

Des professeurs militaires pour le volet académique !

\r\nDepuis quelques années, des officiers de l’armée, régulièrement formés à l’enseignement de matières telles que les mathématiques ou les sciences physiques (entre autres), dispensent ces cours aux enfants de troupe, en lieu et place des professeurs civils. Parmi eux, des anciens prytanes.

Etudes du soir obligatoires

Cinq jours sur sept (excepté donc vendredi et samedi), le programme journalier de chaque enfant de troupe se prolonge au-delà de onze heures du soir. En effet, il leur est obligatoire de prendre part, de 20h 30 à 23h, aux études en salle. Ils se retrouvent donc pour des exercices de groupe, ou pour travailler de façon individuelle, tout simplement. L’excellence de jour comme de nuit.

Un centre d’examen

Désormais doté de plusieurs modules de salles de classe confortablement équipés, le Prytanée Militaire de Bembèrèkè constitue régulièrement un centre d’examen lors des échéances nationales (BEPC et BAC). Les civils y accèdent sans difficulté aucune, compte tenu du fait que les autres principales installations du camp, notamment les dortoirs, sont à distance suffisante du site des salles de classe.

Initiés très tôt au tir

Le tir fait partie intégrante de la formation des enfants de troupe. Les premières années sont consacrées à l’enseignement théorique des armes à feu et toutes leurs composantes. Dès la classe de quatrième (4è), la phase pratique est amorcée et fait partie des matières obligatoires lors d’un examen militaire qui se tient en fin d’année. Le tir s’effectue à balle réelles sur des cibles en aluminium et est sujet à de nombreuses mesures de sécurité destinés à éviter tout incident.

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La prison pour les cas d’indiscipline grave

Ne vous y méprenez pas. Les enfants de troupe sont traités au même titre que des soldats en formation même s’il y a une certaine souplesse compte tenu de l’âge. L’échelle des punitions propre à l’armée est rigoureusement valable au sein de l’établissement. Ainsi, les fautes les plus graves sont passibles de réclusion dans les locaux disciplinaires (de la salle de police à la prison ferme).

Au rapport !

Hormis les jours du week-end, un grand rassemblement réunit à midi tous les prytanes ainsi que leurs membres d’encadrement et les responsables à divers niveaux. Le rapport se tient habituellement sous la conduite du sergent de semaine et de l’adjudant-école, et traite de tous les sujets de la vie courante des prytanes. Les principales informations y sont communiquées ainsi que les éventuelles instructions.

Crédit photo : Anciens Enfants de Troupe du Bénin

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