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Société

Ces petits gris-gris dont raffolent les Béninois

Au Bénin, la superstition a atteint un degré fataliste. Le Béninois a tendance à mettre au compte de la sorcellerie et des envoûtements tous les malheurs qui lui arrivent. Dès qu’on perd son boulot ou un proche, la formule type c’est : « E do bo mi wè », on m’a envoûté. Et d’ailleurs le rappeur béninois ‘’Logozo’’ l’a bien raconté dans l’un de ses titres. Pour contrer une adversité qui nous frappe ou même pour la prévenir, on se munit donc de petits gris-gris. Prospérité, amour, protection,…. La panoplie des gris-gris est très variée. Découvrons-en ici quelques-uns. 

Attirer la chance, le bonheur

Certains Béninois pensent qu’ils peuvent trouver la chance et le bonheur grâce au gris-gris. Ils sont donc très nombreux qui en possèdent, même ceux qui s’affirment chrétiens. La conscience générale postule d’ailleurs qu’essayer d’avoir le bonheur n’est pas un crime, et ne saurait être blâmé par Dieu tant que l’on ne fait de mal à personne. Voilà qui rassure et enlève les dernières hésitations ! On s’en pourvoit par conséquent. Que ce soit la commerçante de Dantokpa, pour attirer les clients et rendre le marché plus favorable ; ou le fonctionnaire pour avoir de la veine et être promu dans son boulot, fructifier ou conserver son pauvre salaire. Les gris-gris pour attirer la chance et le bonheur sont multiples et portent diverses dénominations. Il y a entre autres : le tanigla, le ayimèvo…, et le liste est longue.

Prévenir et contrer le mauvais sort

Au rang des gris-gris chéris par les Béninois, ceux assurant la protection occupent une place de choix. Se protéger et cuirasser sa famille contre les attaques éventuelles d’un envieux, ou d’un sorcier c’est ultime. ‘’Azéglo’’, ‘’ kounonla’’, ‘’lanmin sien’’…, ce sont des protections absolues contre les envoûtements par gris-gris, par la sorcellerie, les mauvais esprits, les complots, les attentats, les empoisonnements, les maladies graves… Rares sont au Bénin, les chefs de famille qui n’en possèdent pas. La sécurité familiale ne se néglige pas.

Lorsqu’il est persuadé d’être victime d’un mauvais sort, le Béninois appelle les fétiches à la rescousse. Amulettes et pratiques rituelles à l’appui, il s’agit maintenant de libérer la cible des forces réveillées contre lui. C’est la forme de gris-gris la plus courante. Nous avons par exemple : le ‘’aviti’’, le ‘’tchakatou klon’’,…

Certains béninois, quand ils souffrent d’un mal qu’il ne s’explique pas, l’alternative qu’il trouve pour s’expliquer son mal c’est l’envoûtement. En effet, même ceux qui à l’ordinaire ne sont pas très branchés fétichisme, se retrouvent dans des situations où ils sont tentés d’avoir recours à ces gris-gris de contre-envoûtement. ‘’tchité do houè dé ou !’’, expression classique pour exhorter la personne souffrante à prendre des mesures spirituelles contre le mal qui le mine. Et à force de se l’entendre dire, même les âmes les plus sceptiques finissent par croire que le remède peut se trouver dans le gris-gris. D’ailleurs on retrouve souvent des pasteurs chez le ‘’Bokonon’’… chut, c’est un secret ! Et notez bien que le but visé par le contre-envoûtement n’est pas seulement de guérir. Il s’agit aussi de renvoyer le sort à celui qui vous l’a lancé.

Apprivoiser, domestiquer, caser son homme ou sa femme : le ‘’gbotémi’’

Ce gri-gris est très commun au Bénin. Il permet de s’assurer la fidélité de du conjoint, et il est le plus souvent utilisé par les femmes. Le compagnon ne parlera et ne jurera désormais que par le nom de sa belle, tant cette amulette attise sa loyauté. C’est l’arme forte des filles de Cotonou quand elles sont éprises d’un homme qu’elles veulent tenir en laisse. Elles s’en vont trouver des ‘’bokonon’’ (marabouts), qui leur font ces gris-gris afin que l’homme n’aie plus d’yeux que pour elles. Les autres femmes ne l’intéressent plus.

Envoûter

Dans ce Bénin des gris-gris dont nous parlons, ces petites amulettes sont très souvent utilisées par des individus pour faire du mal à leurs proches. Quand on estime qu’une personne ne devrait pas être à la place où elle se trouve ou juste si on ne l’apprécie pas, on se sert de ce moyen pour lui nuire. Le ‘’tchakatou’’, est un exemple palpable du phénomène. C’est un mauvais sort, une maladie lancée à la personne à distance. Et généralement lors de la délivrance, on retire grâce à des pratiques fétichistes ou de l’exorcisme des objets insolites tels que des épingles, de la laine, des lames de rasoir ou même des calebasses du corps de la pauvre personne ciblée.

Les gris-gris font partie de la vie quotidienne des Béninois et ceux cités ci-haut ne sont qu’une infime partie de la liste exhaustive. Si vous en connaissez d’autres, partez les avec nous en commentaires 😉

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