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Origines et Histoire du quartier Houéyiho de Cotonou

Passage supérieur Houeyiho - Cotonou

La signification du nom Houéyiho est une évidence pour qui comprend la langue fon. Mais le plus dur à deviner, c’est la raison de l’attribution de ce substantif pour le moins poétique à cette portion de la ville de Cotonou.

Les origines

En fon, Houéyiho signifie en effet « crépuscule ». Le quartier Houéyiho est apparu quelques années après celui de Vodjè. Sa genèse est liée à l’extension progressive de la ville de Cotonou dont elle fait partie. Né un peu après l’Indépendance de la République du Bénin en 1960, ce quartier constituait la périphérie de Cotonou du côté ouest. Le côté où le soleil se couche. Car au-delà, il n’y avait que broussailles et bas-fond. Il n’en demeure pas moins que le quartier Houéyiho lui-même fut un bas-fond qui a été progressivement remblayé, et ce, à plusieurs reprises.

Les premières familles à y habiter furent entre autres les familles Hounyè-Vodounon, de Souza, Marcos, Atrokpo, Yélo

Houéyiho à l’ère de la Révolution.

À son éclosion, le quartier couvrait beaucoup plus d’espace qu’aujourd’hui. En effet, il s’étendait depuis sa limite avec le côté ouest de Vodjè jusqu’à l’espace sur lequel s’étendent aujourd’hui les quartiers Gbèdégbé et Houénoussou. Il n’est donc pas étonnant que l’on retrouve une clinique Houéyiho ainsi qu’un Collège d’Enseignement Général de Houéyiho hors du périmètre actuellement occupé par le quartier. Il existe également derrière ce collège la Cité Houéyiho qui est une zone résidentielle aux ruelles entièrement pavées avec des maisons aux allures de villas. Ces exemples sont maintenant les vestiges d’un quartier présentement restreint à moins de la moitié de son étendue initiale.

À ses débuts, les journées dans le quartier Houéyiho furent longtemps animées par les activités commerciales de ses habitants notamment avec le passage régulier du train qui desservait le marché de Gbégamey à proximité. Qu’il s’agisse des attroupements pour le déchargement des produits frais et des feuilles pour emballer les boules d’akassa, ou encore l’affluence que générait le marché de bovin situé à l’époque à l’emplacement actuel du CEG Houéyiho, tous ces souvenirs raisonnent encore comme un doux murmure dans les mémoires des plus nostalgiques. Le marché de bœufs et moutons lui s’appelait Gnikpokon. Ses commerçants venaient du nord et du centre du Bénin ; on peut citer Djougou, Bassila, ainsi que Bohicon, et Zê par exemple. Ce marché faillit bien donner son nom au quartier ou du moins à une partie, mais le romantisme du « crépuscule » triompha de lui. Ce n’est qu’en 1978 qu’un découpage territorial initié par le gouvernement du Général Mathieu Kérékou fera perdre cette douce dénomination aux quartiers qu’on appelle aujourd’hui Houénoussou et Gbèdégbé pour la restreindre à deux quartiers du côté est de la Route de Lomé.

Houéyiho aujourd’hui.

Houéyiho fait partie du 11e arrondissement et partage son nom avec le quartier Houéyiho Tanou, Tanou signifiant en français « le nord ». L’aspect qu’on lui connait aujourd’hui ne diffère pas vraiment de celui qu’il avait au départ. Les infrastructures qui lui font écho sont essentiellement le Collège d’Enseignement Général et la Cité qui portent son nom, mais surtout le passage supérieur de Houéyiho construit durant le premier mandat du l’ancien président de la République Boni Yayi. Un passage qui est venu fluidifier la circulation sur la Route de Lomé – autrefois dénommée Route inter-État n° 11 – qui quitte Cadjèhoun pour le carrefour Védoko. Houéyiho ne dispose pas d’attrait particulier, mais reste très fréquenté du fait de sa contiguïté, côté sud-est, à la voie pavée perpendiculaire à la Route de Lomé. Voie pavée qui relie Gbégamey, Vodjè et Agla. Petite anecdote qui mérite l’attention, l’appellation « Houéyiho barrière » pour désigner l’emplacement actuel du passage supérieur vient du fait qu’auparavant, cet endroit était un passage à niveau pour le train connu sous le nom de « la barrière ». De nos jours, le train passe toujours, mais oublie désormais de faire son escale : époque révolue.

Sources :

  • Remi SEGBEDJI, chef du quartier Houéyiho
  • Riverains du quartier.

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